Le développement des techniques de communication et le traitement de l'information resteront parmi les faits marquants du XXème siècle. La radio, la télévision, le télex et le téléphone ont progressivement couvert l'ensemble de la planète. Le siècle s'est terminé en apothéose, par la volonté de fédérer dans une seule architecture l'ensemble des services réseaux avec l'introduction de la technologie Asynchronous Transfer Mode (ATM).

 

Les principes ATM, Mode de Transfert Asynchrone, ont été élaborés au début des années 80 par les équipes du CNET Lannion (dans le cadre du projet PRELUDE). Son origine dans un centre de recherche de France Télécom (exploitation du RNIS)explique en grande partie les objectifs d'ATM : permettre le transport de tous types de trafic (un système ATM est aveugle. Il transporte aussi bien l'image de la Joconde que la retransmission du discours d'un politicien) sur les supports physiques des opérateurs (exploitants) de réseaux publics à l'échelle d'un pays ou d'un continent. Comme il n'existe pas de support physique unique, ATM se doit d'en être indépendant. Dans ce but, une fonction de convergence permet d'adapter le protocole ATM à tout support de transport. A cela s'ajoute la nécessité de fournir à chaque client un contrat de débit adapté à ses besoins et susceptible d'évoluer à volonté. Le service téléphonique devient un service parmi d'autres : vidéoconférence, Internet, télévision, etc. En fait, la notion de service est dissociée de la notion de réseau. Ce divorce contenant/contenu confère à chaque individu la liberté de construire sur le réseau public les services qu'il veut commercialiser. Pour naître et se développer, l'inforoute a besoin de cette liberté absolue de l'entrepreneur et de l'utilisateur. Ce n'est pas au propriétaire de l'infrastructure de décider ce qui sera transmis sur son réseau et à quel prix. C'est au créateur de services et aux consommateurs.